De son côté, la Librairie Hachette acquiert France-Soir en 1949 pour lui faire gagner un demi-million de lecteurs chez deux ex-rivaux devenu "associés", qu'elle contrôle aussi: L'Intransigeant et Paris-Presse. L'amiral Arthur W. Radford, chef d'état-major des armées des États-Unis, donne son accord à l'option nucléaire[28]. Vendredi 7 mai 1954, 18 heures. tandis que Jacques Madaule, maire d'Issy-les-Moulineaux, réunit le 19 février 1950 des catholiques pour la paix en Indochine dont des MRP[153], parmi lesquels André Denis. La France fonde en 1949 l’État du Viêt Nam, gouvernement central vietnamien proposant une alternative politique à Hồ Chí Minh, et le dote d'une force militaire, l’Armée nationale vietnamienne, afin de « vietnamiser » le conflit. à la guerre d'Indochine" par Jacques Dalloz, dans la, "Le général gambiez et les catholiques vietnamiens pendant la guerre d'Indochine" par Francis Latour, article de la revue. L'équipe inclut des journalistes SFIO anti-colonialistes, Claude Estier, exclu du Populaire pour un article titré « Jules Moch, assassin », et Maurice Laval, maire adjoint de Montrouge, présent avec Bourdet à Octobre dès 1947 [95],[96]. Depuis 1887, la France est à la tête d’un empire colonial en Asie : l’Indochine française. La Loi des apparentements, importante réforme électorale permettant à la "Troisième Force" de ses maintenir au pouvoir malgré sa baisse importante lors des élections législatives françaises de 1951 n'autorise cependant pas les dissensions en son sein à aller au-delà de simples changements de tête à la direction de l'exécutif. Même s'ils sont bien renseignés par les militaires, les quotidiens de droite échouent ou répugnent à mobiliser la sympathie de leur lectorat, ce qu'Henri Amouroux, grand reporter à Sud Ouest et à L'Aurore, résumera par « la métropole traite le corps expéditionnaire comme une immense Légion étrangère »[30]. La guerre d’Indochine ou guerre d'indépendance d'Indochine, également désignée au Viêt Nam comme la guerre de résistance antifrançaise ou encore la première guerre d'Indochine dans le monde anglo-saxon, est un conflit armé qui se déroula de 1946 à 1954 en Indochine française (ou Fédération indochinoise) : actuels Vietnam, Laos et Cambodge. L'Humanité publie presque chaque jour un article sur l'Indochine de Pierre Durand[58]. La guerre d'Indochine a en fait été perdue en octobre 1950, car les troupes françaises évacuèrent toute la région bordant la frontière chinoise et ne contrôlèrent plus au Tonkin que le delta du fleuve Rouge et quelques gros postes. Le 24 mars 1945, le Gouvernement provisoire de la République française déclara vouloir créer une Fédération indochinoise au sein de l'Union française. Malgré l'intervention indirecte américaine, la France, dont les forces militaires étaient exténuées par la résistance adverse et plusieurs années de combats de plus en plus impopulaires en métropole, dut renoncer après la lourde défaite de Diên Biên Phu de mai 1954. Jusque-là, le sort des 250 000 soldats (tous professionnels ou engagés volontaires) avait laissé la population assez indifférente. Carlise Barracks, Pennsylvania. C’est le début de la guerre d’Indochine. La conférence réunie à Fontainebleau en juillet-septembre 1946, pour envisager l'avenir de l'Indochine française est un échec. Général Yves Gras, Histoire de la guerre … En mai 1953, Henri Navarre devient le septième commandant en chef en Indochine, censé « reconquérir l’initiative », salué par un article-fleuve du général Georges Catroux dans Le Figaro 21 juillet 1953[58]. Lucien Bodard y place un de ses amis, le jeune pigiste Robert Aeschelmann, et le général met un appartement à disposition de son épouse Mag Bodard[51], qui écrit sur la vie urbaine à Saïgon et Hanoï[53],[54],[55] et devient la maîtresse du patron de France-Soir Pierre Lazareff[56], qu'elle épousera après la guerre, comme le révèlera le patron des deux palaces locaux, "Le Continental" et "Le Majestic"[56],[Note 1]. Cette séparation, approuvée ensuite par l'URSS, fut entérinée par les accords de Potsdam. En 1947, D'Argenlieu obtient aussi le renvoi en France de Jacques Dauphin, après lui avoir reproché des dépêches pas assez valorisantes pour l'armée[62] puis celui du directeur du bureau Pierre Norgeu, au prétexte d'une erreur du desk parisien dans une dépêche sur ses projets personnels[62], qui aurait pu gêner celui de créer un service en anglais sur l'Indochine, finalement jamais abouti. Et les appels à la lutte contre l'oppression, au combat pour l'indépendance, les soldats vietnamiens en écrivaient en français avec de grandes lettres blanches, dans les villages, comme le faisaient les mômes du FTP, les anciens des Jeunesses communistes, quand ils se battaient contre les nazis. Le premier numéro sort mi-avril 1956, en pleine aggravation de la Guerre d'Algérie par le Président du Conseil Guy Mollet, contesté par Le Monde[77]. En 1953, 28 % aussi des électeurs RPF sont partisans de négocier et de retirer les troupes[60]. Par Vikidia, l’encyclopédie pour les jeunes, qui explique aux enfants et à ceux qui veulent une présentation simple d'un sujet. Voici son diagnostic lucide sur la situation : « J'ai recommandé au gouvernement la reconnaissance de l’État du Viêt Nam, il n'y avait pas d’autre solution. On y trouvera un rappel des principales étapes de la présence française dans ce pays ainsi que des analyses plus détaillées sur certains aspects de cette guerre que ne le permettaient les tableaux synthétiques de l’exposition. Mal vue par certains généraux[64] puis par le Viet Minh, qui finit par refuser d'accréditer un correspondant[64], l'AFP n'a droit qu'à quelques communiqués, parfois à survoler des champs de guerre[64]. À Fontainebleau doit être trouvée une solution garantissant à la France au moins le maintien de ses intérêts économiques et culturels… étant entendu que Hô Chi Minh persistera à vouloir se débarrasser de nous… Pour cela, tendez la corde, tirez dessus… mais surtout qu'elle ne casse jamais !… Il nous faut la paix[21] ! Les Japonais avaient réquisitionné toute la récolte de riz. Le 21 juillet 1954, la France reconnaissait l'indépendance des pays indochinois (Cambodge, Laos, et Viêt Nam). Avec la mobilisation lors du procès du militaire Henri Martin, condamné le 20 octobre 1950 à cinq ans de prison pour complicité de sabotage, c'est l'un des deux axes de l'opposition du PCF à la Guerre d'Indochine, selon l'historien Jean-Pierre Rioux[175]. C'est l'ancienne Radio Saïgon, déjà relancée en mai 1939 par Jacques Le Bougeois, dans le sillage de la "voix de la France" du Poste colonial[38] créé lors de l'exposition coloniale de 1931 puis fermé le 9 mars 1945 par les japonais[39]. Images d’un trou de mémoire", Presses universitaires de Rennes, 2014, "La guerre d'Indochine dans le cinéma français: Images d'un trou de mémoire" par Delphine Robic-Diaz, "60 ans après la guerre d’Indochine : pour un humble travail de mémoire" par Bénédicte Chéron, le 07 mai 2014 dans, "LA GRÈVE HISTORIQUE DES DOCKERS D’ORAN" par l'historien Ahmed AABID, dans, "La grève des dockers d'Oran en février 1950" par Michel Pigenet dans, « dont 1 350 décédés de maladie ou par accident », Général, Indochine française (ou Fédération indochinoise), Gouvernement provisoire de la République française, Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient (CEFEO), Coup de force japonais de 1945 en Indochine, Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient, Déclaration d'indépendance des États-Unis, Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, chef d'état-major des armées des États-Unis, Front national de libération du Sud Viêt Nam, Agence radiotélégraphique de l'Indochine et du Pacifique, L'Observateur politique, économique et littéraire, batailles de Kumwha, du triangle de Fer et de T Bone, soutien public du PCF aux purges staliniennes de la fin 1949, mieux résisté et reste proche de 100 000 exemplaires, élections législatives françaises de 1951, Société de l'histoire du protestantisme français, MRP est tombé à 12% contre près de 26% en 1946, grève des dockers de novembre 1949 à mai 1950, grève des dockers contre la guerre d'Indochine, grève des dockers, menée de novembre 1949 à mai 1950, dans une dizaine de ports en France, Association nationale des anciens prisonniers internés déportés d'Indochine, http://geb.uni-giessen.de/geb/volltexte/2013/9311/pdf/DaoDucThuan_2013_02_05.pdf, Déclaration d'indépendance de la République démocratique du Viêt Nam (Hanoi, 2 septembre 1945), L'arrivée de Jean Marin à la tête de l'AFP. L'AFP subit dès 1951 la concurrence de l'ACP, créée par deux groupes de presse de gauche. La mobilisation contre la Guerre sera cependant renforcée en 1953 par des intellectuels qui n'ont pas ou plus de liens avec le PCF, comme Jean-Marie Domenach et la revue Esprit, Jean Cocteau, Hervé Bazin, Francis Jeanson, Michel Leiris, Jacques Prévert, Vercors ou Jean-Paul Sartre, au moment précis où le soutien public du PCF aux purges staliniennes de la fin 1949 en a éloigné de lui un bon nombre. Lors de deux entretiens, il lui demande de créer un concurrent au Monde et le projet se concrétisera à la mi-avril 1956[74] mais capotera après deux mois et demi. Le 2 septembre 1945, le Japon signe officiellement sa capitulation. Elle regroupe des régions conquises à partir de 1858 telles que les protectorats du Laos, du Cambodge, de l’Annam et du Tonkin(Centre et nord du Vietnam), la colonie de Cochinchine (sud du Vietnam), ainsi qu’une petite partie de territoire chinois. Si le Gouvernement provisoire de la République française ne tarda pas à envoyer un Corps expéditionnaire (automne 1945) afin de reprendre en main son territoire, la situation se mua rapidement, après novembre 1946, en guerre ouverte entre forces du Việt Minh et Français[16]. Les images de cercueils de soldats tombés au front ayant été utilisées par le PCF contre la Guerre, l'armée française a rapidement recruté des « volontaires Indochinois » et dans les colonies d'Afrique: si 88 % des pertes humaines sont originaires de métropole en 1946 ce n'est plus que 17 % en 1952 contre 52 % de « volontaires » indochinois. La quotidien populaire du PCF Ce soir a recruté Andrée Viollis, ex-grand reporter du Petit Parisien, qui avait témoigné de la famine et des répressions lors la visite en 1932 de Paul Reynaud, ministre des Colonies, venu tenter de rassurer les colons, puis dans son livre de 1935 "S.O.S. Un photographe à contre-emploi" par Stéphane Dubreuil, article dans la revue, Nécrologie dans Le Monde du 25 avril 1967. Le Viêt Minh se soulève à Hanoï le 19 décembre 1946 : c'est le début de la guerre. Le 18 juin, il est remplacé par Pierre Mendès-France qui avait jugé la guerre perdue et voulait sauver les intérêts français par la négociation avec le Viêt Minh. "Le Mouvement de Libération du Peuple" par Meixin Tambay. Les prisonniers du Corps expéditionnaire sont soumis à une tentative de « rééducation » par des commissaires politiques, qui tentent de leur inculquer le marxisme. Sieste dans le hamac, rasage en plein air ou joyeuse tablée, il nous fait découvrir un quotidien qui s'organise dans des installations éphémères. L'année suivante, en 1946, c'est le grand quotidien américain Chicago Tribune qui compare ces exactions à celles des nazis[45],[46], tandis que la presse belge souligne que la Légion envoie en Indochine les anciens de l'Afrikakorps[47]. Le général De Lattre est nommé haut-commissaire et commandant en chef en Indochine. Lorsque la guerre d'Indochine éclate en 1946, certains d'entre eux combattent aux côtés des forces françaises, puis aux côtés des Américains durant la guerre du Vietnam. La guerre d'Indochine racontée au jour le jour, grâce aux témoignages des soldats et aux archives du commandement. Pour l'année fiscale américaine 1951-1952, le financement américain se montait à 330 millions de dollars, soit 20 % du coût de la guerre. Fin 1949, Bourdet signe aux côtés d'André Gide et Louis Jouvet[87] une pétition réclamant des négociations de paix[87]. En novembre 1946 éclate l’affaire de Haïphong ; ce sont des affrontements liés à un contrôle douanier. Tout était désormais à l'envers et je n'y comprenais plus rien… », « ne jamais lire les nouvelles d'Indochine dans leurs journaux habituels », « un véritable et profond esprit d'attachement à l'Empire », « des ivrognes paresseux et brutaux, préoccupés surtout de bagarres et de coucheries », Une autre source donne les estimations suivantes. La perception en métropole est obscurcie par l'espoir d'une majorité de politiques de négocier avec Hô Chi Minh[31], conservé jusqu'à la fin de l'été 1947[31], malgré la responsabilité personnelle de Thierry d'Argenlieu dans les 6 000 victimes vietnamiennes[32] du Bombardement de Haïphong le 23 novembre 1946[31], motivé par un simple un contrôle douanier et visant à s’emparer de ce port, essentiel dans l’activité économique, comme le montrent les cartes du temps du colonialisme. L'Humanité ne consacre d'abord qu'une colonne au Bombardement de Haïphong du 23 novembre 1946, pourtant réel départ de la guerre[133]. Voici une sélection issue des 400 clichés datés et légendés du carnet de guerre décrivant le quotidien d’êtres humains au sein d’un des grands conflits du XXe siècle: la guerre d’Indochine (1946–1954). Ensuite, le Việt Minh conserve les captifs dans des camps en Haute région. par Maurice Vaïsse, aux Editions Complexe, en 2000, "Willy Rizzo, chasseur de stars et pionnier de "Paris Match", par Michel Guerrin dans, " La Guerre d'Indochine de Willy Rizzo. Avec Max Olivier-Lacamp, passé au Figaro, il forme un duo que les conseillers militaires accueillent « comme des plénipotentiaires importants » et dont ils saluent les écrits[49]. Le journal Libération, animé par un grand résistant proche du PCF, Emmanuel d'Astier de La Vigerie, qui combat fermement la guerre a encore mieux résisté et reste proche de 100 000 exemplaires. Il faudra attendre une convention franco-vietnamienne de 1949 pour scinder Radio Saïgon en deux : « Radiodiffusion du Vietnam », moins coloniale, et Radio France-Asie, qui emploie 140 personnes et recoure cette fois à signatures prestigieuses de la presse écrite: Yves Desjacques du Figaro et Max Clos du Monde. Le projet initial de « reconquête coloniale » s'est épuisé dans un interminable enlisement, a entraîné une grande lassitude dans l'armée française d'Indochine et dans le gouvernement français, ainsi qu'une opposition croissante de l'opinion publique française à une guerre dont les enjeux étaient de moins en moins clairs, dès lors que le Viêt Nam, le Laos et le Cambodge étaient, au moins en théorie, devenus indépendants. Un film écrit et réalisé par Philippe DEBOST sur l'histoire d'une section de l'armée française vers la fin de la guerre d'Indochine en 1954. Si la France refuse d’envoyer son contingent dans un conflit de cette nature, à douze mille kilomètres de la métropole, Les Français quittent définitivement le Sud-Viêt Nam le 28 avril 1956, jour de la liquidation et de la dissolution du Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient (CEFEO) opérées par le général Jacquot[17]. Lors de la Première Guerre mondiale, les « Annamites », nom donné aux Vietnamiens par les métropolitains jusqu’en 1945, aidèrent à l'effort de guerre sur la ligne de front et dans les usines françaises. Chaque fiche indique l’état civil du défunt, la date et le lieu de sa mort et de sa sépulture, l’adresse de sa famille et la nature de la pièce qui a permis la rédaction de la fiche. Par ailleurs, pendant la Seconde Guerre mondiale, l'état-major allié (américain) en Asie avait décidé en 1942 de séparer l'Indochine en deux zones géographiques de combat, étant entendu que le Nord du 16e parallèle sera occupé par les Chinois nationalistes de Tchang Kaï-chek et le Sud du 16e parallèle par les Britanniques. Environ 60 % des prisonniers [192] ne reviendront jamais. COMPRENDRE LA GUERRE D’INDOCHINE (1945-1954) Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, la France doit faire face à la contestation de son autorité dans son empire colonial. Pour lui comme pour le directeur Hubert Beuve-Méry, l'Indochine ne peut être conservée dans l'Empire colonial[73], mais Le Monde cultive tout d'abord une forme de pluralisme, publiant aussi un éditorial de Rémy Roure, journaliste chevronné issu du MRP, allant dans le sens inverse[73]. En attendant que le général Dwight Eisenhower, du Parti républicain, devienne président des États-Unis en janvier 1953 et devienne le premier à avancer la « théorie des dominos » pour la défense de l'Indochine contre le communisme, dès septembre 1950, les États-Unis avaient créé le Military Assistance Advisory Group (en) (MAAG) pour regrouper les demandes d'aide française, conseiller en stratégie et entraîner les soldats vietnamiens[24]. Quand Francis Lemarque fait écouter à Montand les premières strophes, le "prolo chantant" lui demande de la "terminer le plus vite possible"[178] puis modifie le dernier vers, jugé trop didactique et la chante 48 heures plus tard sur la scène du Palais de la Mutualité[178], avant qu'elle ne soit interdite à la radio d'État[178].