Cette contribution est particulièrement décisive actuellement (en 1977), car le système d'action départemental semble incapable désormais, du fait de ses caractéristiques aussi bien que de son mode de régulation, de s'engager dans une voie d'adaptation graduelle. Il montre dans cet ouvrage que les acteurs, inclus dans une situation bureaucratique, peuvent manquer d'efficacité et d'initiative à cause des règles. Michel CROZIER part d'abord de réflexions sur les mouvements ouvriers et socialistes, puis sur le syndicalisme américain, pour s'intéresser ensuite aux organisations de manière plus générales. Michel Crozier, né le 6 novembre 1922 à Sainte-Menehould et mort le 24 mai 2013 à Paris, est un sociologue français.. Il est le principal concepteur de l'analyse stratégique et de l'action collective en sociologie des organisations. Michel Crozier est un sociologue français, né le 6 novembre 1922 à Sainte-Menehould (Marne) et mort le 24 mai 2013 à Paris. Il est le principal concepteur de l'analyse stratégique en sociologie des organisations. En fait, entre l'analyse crozierienne de l'organisation et l'analyse courante d'aujourdhui, il y a un déplacement du centre de gravité des intérêts de l'intérieur vers l'extérieur. Ce sont ces règles impersonnelles, dans le système de Max WEBER, qui définissent dans le détail le fonctionnement de l'organisation et les rapports entre les agents. Ainsi, analysant le cas du système politico-administratif départemental français, ils constatent que ce système existe bel et bien, et qu'il est régulé entre filière élective et filière bureaucratique, et même s'il est autoritaire et centralisateur, il donne aux différents acteurs certains avantages pour l'individu et pour la stabilité du système. selon les recommandations des projets correspondants. D. Martin (2012), L’analyse stratégique en perspective, Revue européenne des sciences sociales, 50-2 p. 93-114. le lien ou Pdf. Les relations de pouvoir se fondent sur la notion d'incertitude des comportements dans l'organisation. Biographie : cf Wikipedia Michel Crozier Michel Crozier fonde en 1962 au CNRS une équipe de recherche : le CSO (Centre de Sociologie des Organisations) centrée sur l'analyse des organisations. Malgré les organisations productives postérieures à FORD ou TAYLOR, qui va vers l'intéressement des travailleurs (quel que soit la fonction dans l'entreprise, jusqu'aux organes directeurs) à leurs tâches, l'organisation du travail basée sur la décomposition de ces tâches ne disparaît pas et connaît au contraire un regain avec l'industrialisation à marches forces de nombreux pays considérés encore au milieu des années 1900 comme sous-développés. G. Pirotton (2009), Une présentation de l’Analyse Stratégique, selon Michel Crozier et Erhard Friedberg. Ceux-ci construisent, en vue de l'action collective, des règles internes et externes, suivent des calculs et des intérêts. Cours d'introduction à l'analyse stratégique en sociologie, enregistré en vidéo (sous licence Creative Commons). - La centralisation des décisions, conséquence des règles d'impersonnalité. Il montre dans cet ouvrage que les acteurs, inclus dans une situation bureaucratique, peuvent manquer d'efficacité et d'initiative à cause des règles. ces comportements suscitent de nouvelles pressions pour l'impersonnalité et la centralisation, car l'impersonnalité et la centralisation offrent, dans un tel système, la seule solution possible pour se débarrasser des privilèges abusifs que ces individus et ces groupes ont acquis. De plus, les analyses stratégiques n'entendent pas seulement comprendre ce qui se passe à l'intérieur de l'organisation, mais également comment conquérir des pouvoirs ou des marchés par l'étude des relations entre organisations. Cette interdépendance ne signifie pas pour autant interaction : le fait que deux actions se coordonnent dans le but de remplir un objectif ne suppose pas forcément que les acteurs à l'origine de ces actions travaillent effectivement de concert, c'est-à-dire intentionnellement. Cette analyse et bien d'autres conduiront à un mouvement administratif et politique conjoint de décentralisation et de régionalisation. Autour de celles qui subsistent, des relations de pouvoir parallèles se développent et, avec elles, des phénomènes de dépendance et de conflits. C'est la division extrême du travail, et son contrôle en temps réel si possible, développée par TAYLOR (taylorisme), renforcée dans le fordisme et tempérée dans le toyotisme (TOYOTA). Souvent pour renforcer le contrôle - technique et social - à l'intérieur des entreprises. Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés. Jean-Pierre DURAND et Robert WEIL,  Sociologie contemporaine, Vigot, 1997. Mais on peut indiquer les limites des performances possibles. Cette interdépendance ne signifie pas pour autant interaction : le fait que deux actions se coordonnent dans le but de remplir un objectif ne suppose pas forcément que les acteurs à l'origine de ces actions travaillent effectivement de concert, c'est-à-dire intentionnellement. Fondateur du CSO au début des années soixante, Il fut le principal concepteur de l'analyse stratégique et … Support de cours Ce que ces sociologues retiennent, même s'ils n'en font pas le même usage que le penseur français, ce sont les relations de pouvoir et les zones d'incertitude et le cercle vicieux bureaucratique. Paris: Éditions du Seuil. Comme il le dira lui-même beaucoup plus tard, ce séjour sera décisif pour l'intellectuel de gauche littéraire et épris de critique sociale qu'il était. Il est le principal concepteur de l'analyse stratégique en sociologie des organisations. Michel Crozier, né en 1922, nous a quittés le 23 mai 2013. Paradigme de la théorie des organisations de Michel CROZIER, l'analyse stratégique est l'analyse du comportement des acteurs donné comme stratégique. Au delà de la critique de l’approche weberienne des organisations, on y trouve tous les éléments de l’analyse stratégique, l’un des apports méthodologiques majeurs de Michel Crozier. Comme le soulignent Durand et Weil (1991), Michel Crozier est souvent défini comme un sociologue des organisations. Les acteurs interviennent dans un système, l'organisation, qui doit et peut s'ajuster à des contingences et des changements de natures diverses. De son ouvrage clé, Le phénomène bureaucratique, de 1963, à l'étude des organisations, via une méthode d'analyse stratégique (L'acteur et le système, 1977), il veut contribuer, avec d'autres, notamment dans le Centre de sociologie des organisations fondé en 1963, aux changements structurels indispensables pour l'efficacité économique et sociale. Au-delà des circuits administratifs qui orientent ceux-ci vers la greffe ou vers la dialyse, même lorsque la technologie est mise au point, interviennent des choix qui mettent en action des acteurs aux perceptions différentes. »[1]. Là, d'autres éléments interviennent, s'agissant souvent de questions de vie ou de mort des patients. Dans une première approche, on pourra Michel Crozier ou l'acteur dans le système Marc Mousli Alternatives Economiques n° 258 - mai 2007 Fondateur de la sociologie française des organisations, Michel Crozier a étudié les relations des acteurs au sein des systèmes grâce à une méthode originale, celle de l'analyse stratégique. On cherche à expliquer la construction des règles (le construit social) à partir du jeu des acteurs empiriques, calculateurs et intéressés. Chaque membre de l'organisation se trouve donc protégé à la fois contre la pression de ses supérieurs et contre celle de ses subordonnés ; mais cette protection est aussi un isolement et sa conséquence est double : d'une parti il est privé de toute initiative et soumis totalement à des règles qui lui sont imposées du dehors et d'autre part il est complètement libre de tout lien de dépendance personnelle, et notamment d'une parentèle qui dans certains cas dans certains pays colonisent des pans entiers des administrations. L'analyse stratégique est un paradigme de la théorie des organisations proposé par Michel Crozier et Erhard Friedberg.C'est l'analyse du comportement des acteurs donnés comme stratégiques. Lorsque des administrations ou des entreprises se livrent à ce genre d'analyse, elles tentent d'harmoniser les effets d'une augmentation de l'efficacité interne à l'accroissement du champ de leur action extérieure. (Crozier, Friedberg, 1977 :48) Mais la réflexion sur l'acteur n'est pas suffisante, puisque son comportement ne peut se concevoir en dehors du contexte d'où il tire sa rationalité. D'un point de vue théorique, on peut dire qu'il prend la suite des analyses structuro-fonctionnalistes. Chaque acteur tente de se construire des marges d'incertitude qui lui permet d'échapper aux volontés des autres. Michel CROZIER est influencé dans sa recherche par les études de Max WEBER, le fonctionnalisme (T. PARSONS, R.K. MERTON...) et les sciences de l'organisation américaine (A.W. Ils ne refusent pas la théorie et encore moins la synthèse qu'il ne faut pas opposer à l'analyse, mais veulent partir de cas concrets pour aboutir à une certaine vue d'ensemble. Un faisceau de sociologies des organisations. le système ne bouge pas, mais tend à devenir une peau de chagrin. Ils entendent partir des acteurs, car, tout en constatant l'existence des systèmes d'action, qui s'imposent lourdement aux acteurs (ces systèmes d'action existent avant leur naissance et existera après eux, même modifiés), il n'est pour eux pas possible tout simplement actuellement d'élaborer une théorie générale des systèmes sociaux. Les acteurs interviennent dans un système, l'organisation, qui doit et peut s'ajuster à des contingences et à des changements de nature diverse. Crozier est à l'origine de la sociologie des organisations française, un courant de recherche qui a rompu avec les démarches fonctionnalistes et a introduit l'analyse stratégique des acteurs. - "La mise en évidence de ce système, qui structure l'ensemble des relations de pouvoir du milieu départemental, et la preuve de son existence n'ont pas seulement un intérêt académique. La principale question posée par l'Analyse Stratégique est la question du pouvoir. En conséquence, le changement ne peut provenir directement de l'extérieur. Les organisations qui refusent les pressions extérieures, l'adaptation, le changement et qui restent sourdes aux risques encourus, sont dénommées "systèmes bureaucratiques d'organisation". On peut décider du choix du système à partie du choix du mode de communication et de gouvernement ou accepter un mode de communication et de gouvernement plus compatible avec le choix du système que l'on a fait. de plus, à la différence du changement dans les organisations non bureaucratiques où il est graduel et permanent, ici, il est subit et brutal, les négociations dans les relations de pouvoir s'opérant en dehors de toutes règles. L'analyse stratégique selon CROZIER et FRIEDBERG. C'est un modèle de régulation ou de gouvernement par l'exception.". Ce sont des organisations dans lesquelles "le circuit, erreurs-informations-corrections fonctionne mal et où il ne peut y avoir, de ce fait, correction et réadaptation rapide des programmes d'action, en fonction des erreurs commises. Face à ces règles et au "ritualisme" des grandes organisations (qui peut s'installer au sein même des instances de concertation), toute menace extérieure (par exemple la nécessité de s'adapter au marché) accroît la conformité et la rigidité, car le changement donnerait lieu à de nouvelles négociations des relations de pouvoir, coûteuses en temps, en énergie et en affectivité. Tous ces facteurs, toutefois, demeurant médiatisés par les caractéristiques du système et par l'effet de sa régulation. Comme le soulignent Durand et Weil (1991), Michel Crozier est souvent défini comme un sociologue des organisations. Michel CROZIER, Erhard FRIEDBERG, L'acteur et le système, Seuil, 1977. Ceci étant posé, notamment à partir des travaux de Philippe BERNOUX (La sociologie des organisations) et de J-P. MEINADIER (Ingénierie et intégration des systèmes, Hermès, 1998), de CROZIER et FRIEDBERG (L'acteur et le système) et de Sophie LANDRIEU-KARTOCHIAN (Théorie des organisations, Gualino, 2013), de même que ceux de Pascal PICQ (Nouvelle histoire de l'Homme, 2006), l'analyse stratégique possède plusieurs facettes. Ces acteurs sont dotés de rationalité, même si elle est limitée ; ils sont autonomes et entrent en interaction dans un système qui contribue à structurer leurs jeux. Pdf. À partir de 1999, il est membre de l'Académie des sciences morales et politiques (élu au fauteuil de François Lhermitte Sa genèse, ses applications et ses problèmes actuels. Michel Crozier, né le 6 novembre 1922 à Sainte-Menehould et mort le 24 mai 2013 à Paris, est un sociologue français. Beaucoup d'autres interérêts, même si c'est avec beaucoup moins de succès, s'engagent dans la même voie. Elles permettent de comprendre tr§s pratiquement quelles sont les décisions qui peuvent être prises dans un tel ensemble et quelles sont celles qui ne pourront l'être. Ils se situent là, quelque part, tout en ne niant pas leurs apports, entre d'assez loin la théorie générale marxiste et plus près des théories interactionnistes. The French version will be published in 1992 by Editions du Seuil in a book devoted to the seminar. Bien plus, leur situation stratégique sera d'autant meilleure et le pouvoir qui en découle d'autant plus grand, que les sources d'incertitude seront moins nombreuses. Bien au contraire, tout en prenant en compte des analyses des dysfonctions internes, c'est plutôt en fonction d'expériences antérieures de l'organisation que tout se passe... Soit en fonction des approches tayloriennens, fordiennes ou toyotiennes... Malgré l'extension de la réflexion des successeurs de Michel CROZIER à toutes les organisations, qu'elles soient administratives ou productrice de biens et services, les entreprises, et par capillarité, les administrations de nombreux États dont les gouvernements entendent régir leur pays comme une entreprise, suivent surtout la postérité des fondateurs de "l'organisation scientifique du travail", qui connait ses premières applications dès le XIVe siècle et qui voit certaines de ses méthodes et objectifs se développer surtout lors de la deuxième révolution industrielle de la fin du XIXe siècle.